Le gros chêne se fait éhouper
Depuis quelques années déjà, le gros chêne, ou chêne Georgel (du nom d’un ancien directeur général des cristalleries Saint-Louis) est mal en point. Les sècheresses successives, les attaques d’insectes et de champignons parasites ont eu raison de sa santé, le laissant avec un houppier de bois mort.
Sa renommée et son accès facile attiraient de nombreux promeneurs. Et cela fait d’ailleurs déjà un bon bout de temps que son approche a été interdite par un balisage pour raison de sécurité.
Ce 14 décembre 2020, Jacques Rousselin, gérant de la forêt de Saint Louis vient de mandater la société « A bout d’branche », de Corny sur Moselle, pour exécuter l’éhoupage de l’ancêtre des arbres de ce lieu-dit, appelé « Franzosenkopf ». Ce fut un travail délicat et dangereux, en raison de l’abondance de bois mort, mais néanmoins exécuté de mains de maîtres.
Il ne reste du gros chêne, d’un âge estimé par l’expert forestier à près de 350 ans, qu’un totem surmonté de moignons. Il servira à la biodiversité, comme les insectes ou les champignons, jusqu’à sa décomposition totale. Une fin des plus utiles, pour celui qui aura connu les deux guerres mondiales, ou même la Révolution française…